- Le marché immobilier français, après une envolée impressionnante sur 10 ans, repart à la baisse.
- Le phénomène de “retournement” en est la cause principale.
- Cette dégringolade des prix touche en majorité les grandes métropoles.
L’investissement immobilier, un placement moins sûr qu’auparavant ? La réalité est plus complexe que cela si l’on regarde à l’échelle du territoire français, mais il est certain que le marché actuel traverse une période de fortes turbulences. Alors que les prix à l’achat augmentaient continuellement (30 % entre 2013 et 2023 selon l’Insee), ils sont repassés sous la barre symbolique des 10 000 euros par mètre carré à Paris. Un tournant significatif à ne pas ignorer.
La chute des prix : le phénomène du retournement
Pour la première fois depuis l’année 2019, les prix de l’immobilier cessent leur folle escalade, en tout cas sur Paris. La cause de cela ? La hausse des taux d’intérêts, qui laisse plus de marge aux acheteurs pour négocier. Ainsi, les vendeurs sont obligés de quitter leur posture de domination.
Cette situation est baptisée retournement car les acheteurs peuvent enfin rétablir un rapport de force équitable. Elle affecte particulièrement les personnes ou entreprises qui sont pressées de vendre. L’exemple type serait celui d’un propriétaire engagé dans une opération d’achat revente avec prêt relais. Cette situation provoque une espèce de course contre la montre. En attendant, les acheteurs patientent que les prix baissent davantage, ce qui contribue à perturber le marché.
Au début de l’année 2022, les taux d’intérêts stagnaient aux alentours de 1 %. Aujourd’hui, les moyennes tendent plutôt vers les 4 %, ce qui réduit drastiquement l’accès au crédit, particulièrement pour les primo-accédants. Résultat : les ventes dégringolent, et les prix suivent le même chemin. La tendance s’observe encore plus dans les villes onéreuses.
Une correction sévère des prix
Selon les sources données à BFM Business, ce tournant historique devrait perdurer. Les résultats du baromètre du mois d’août relevé par l’agence immobilière Meilleurs Agents sont sans appel. La baisse des tarifs à Paris a été plus accentuée en période de post-pandémie que lors de la crise des subprimes de 2008.
Quelques villes comme Nice échappent à la tendance et continuent à augmenter. Le catalyseur principal de cette augmentation est que la population en mesure d’acheter à Nice a moins recours au crédit que dans d’autres territoires.
Les grandes métropoles sont les plus affectées par cette baisse spectaculaire. Entre 5 à 7 % en un an à Paris et plus de 13 % à Bordeaux, selon Century 21. Du jamais vu !
Tous les indicateurs montrent que cette baisse n’est pas près de s’atténuer avec le temps. S’il y a des disparités selon les régions, la tendance globale suit cette trajectoire fortement descendante. Plus le volume de ventes décroît, plus les tarifs décroissent eux aussi. Une excellente nouvelle pour les acheteurs, tandis que certains vendeurs doivent certainement serrer les dents.
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