À Nice, les secrets du palais de marbre : lupanar et demeure légendaire

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Aujourd’hui hôte du service municipale des archives de Nice, la villa des Palmiers a vécu 1.000 vies en une depuis le milieu du XIXe siècle. Les nombreux proprié­taires ont tous participé à l’histoire unique de ce lieu.

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En 1963, le Palais de marbre était désigné pour accueillir les archives niçoises. Mais avant qu’il ne devienne cet écrin des services municipaux, la résidence située au 7-​9 de l’avenue de Fabron a connu plusieurs occupants, parfois excen­triques, qui ont façonné son archi­tecture et son histoire.

Tout commence en 1840 lorsque son proprié­taire de l’époque, le banquier Honoré Gastaud, entame d’importants travaux en extérieur dans ce domaine de plus de 23 hectares. Son objectif, entourer l’habitation d’un environ­nement végétal exotique. Pour ce faire, il fait planter des araucarias, palmiers, eucalyptus et cèdres, dont certains sont toujours visibles aujourd’hui. Ce parc est également complété par des belvé­dères et des pièces d’eau décorées de rocaille.

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La tsarine Feodorovna et Napoléon III ont visité la villa

La beauté de ces jardins a attiré de nombreuses person­na­lités, dont la tsarine Alexandra Feodorovna en 1858, qui demandera à la visiter. Napoléon III et l’impératrice Eugénie y logeront deux ans plus tard durant les festi­vités de l’annexion du comté de Nice à la France.

Mais monsieur Gastaud fait faillite et en 1871, le consul Ernest Gambard lui rachète la propriété. Il requiert alors les compé­tences de l’architecte Sébastien-​Marcel Biasini afin de bâtir une sublime demeure dans le pur style italien. Celle-​ci sert au marchand d’art britan­nique pour ses récep­tions, sans oublier la galerie d’exposition.

C’est à cette période que le palais est entiè­rement recouvert de marbre, d’où son surnom. La bâtisse, auparavant associée à la Renaissance italienne, y mêle désormais des réminis­cences néoclas­siques. Pour résumer l’ambition du lieu, un vers en anglais du poète britan­nique John Keats y est gravé sur la façade : « A thing of beauty is a joy for ever« , autrement dit : « Toute beauté est une joie éternelle« .      

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Gregg VDB/​CC-​BY/​Flickr

Côte verdure, le parc s’enrichit avec des serres, des pavillons, de fausses ruines à l’antique et d’un jardin à l’anglaise.

Puis, le consul meurt en 1902 à Nice, et la villa des Palmiers est cédée au baron russe Alexandre von Falz-​Fein en 1905. Ce dernier y ajoute sa patte, avec notamment une salle de bal. Mais ce dernier décède en 1919, ce qui contraint sa veuve à vendre le bien.

Quelques années plus tard, en 1925, Édouard Soulas, roi des abattoirs de Buenos Aires et promoteur immobilier, devient le proprié­taire et trans­forme le domaine en aména­geant l’intérieur. Il fait aussi réaliser un jardin méditer­ranéen à la française que nous vous présen­tions dans cet article.

Surtout, il convertit l’endroit en une luxueuse maison close. Mais à la Libération, ces établis­se­ments sont prohibés, et il faut attendre 1956 pour que cette infré­quen­table demeure change de mains, revenant à une société immobilière.

Le domaine aurait pu être entièrement détruit 

Celle-​ci envisage dans un premier temps de tout raser pour y construire des immeubles d’habitation. Le permis lui est refusé, et l’entreprise accepte alors de préserver une partie du parc, avant de céder la villa à la munici­palité en 1960. L’ensemble résidentiel Les Grands Cèdres sort de terre dès 1961.

Notons qu’à travers les années, plusieurs parties du terrain ont été amputées. Cela débute en 1864, pour laisser la place à l’ouverture de la voie des chemins de fer. En 1928, Édouard Soulas vend à la Ville une parcelle à l’Est du domaine, ce qui permet à la collec­tivité d’élargir le chemin (actuel­lement avenue) de Fabron. Dans les années 90, l’autoroute urbaine Sud cause un nouveau découpage du jardin. 

Ajoutons enfin que la villa, qui se trouve proche des studios de la Victorine, a accueilli des tournages de plusieurs films dans la décennie 1950. 

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