« Nous vivons avec notre fils de 2 ans dans un chantier »: cette famille varoise n’en peut plus


Monter tous les jours l’escalier principal de la bâtisse avec terrasse a de quoi donner le vertige..et créer quelques frayeurs face au trou béant des fondations du programme immobilier. (Photos C. P) Photo Nice Matin.

C’était le rêve d’une vie: devenir propriétaire d’une maison de village. Celle, datant avant Napoléon, de la rue de La Serre dans le cœur du village de Solliès-Pont, a encouragé ce jeune couple trentenaire à sauter le pas en devenant propriétaire en juillet 2019. « Nous voulions devenir propriétaire avant de fonder notre famille. Avoir un toit à nous », témoigne Julia Battesti, aux côtés de son compagnon, Renaud Di Meglio-Berton, aujourd’hui, heureux parents d’un petit Lucas.

Le couple met alors du cœur à l’ouvrage pour engager dès décembre 2020 des travaux de rénovation d’intérieur, « correspondant à notre image », et refait, aussi, la toiture.

Quand le rêve se transforme en cauchemar

Mais le rêve s’est transformé en cauchemar depuis cet hiver. « Nous vivons avec notre fils, aujourd’hui, âgé de 2 ans et demi, dans un chantier », dit dépitée cette maman. Le chantier? C’est le projet d’un ensemble immobilier de deux immeubles, édifiés sur des parcelles voisines à la bâtisse. La SCI Méditerranée s’est vue, ainsi, délivrer par la commune, le 16 juin 2022, le permis de construire. « Nous n’avons rien contre le projet immobilier, précise le jeune couple. Mais on demande à vivre dignement. On ne veut pas se retrouver face au vide lorsqu’on ouvre une fenêtre ou une porte ».

Mieux vaut ne pas avoir trop le vertige pour accéder chaque jour à l’escalier maçonné, accédant au premier étage de la maison avec une rambarde, non sécurisée par les travaux engagés. Depuis l’hiver 2023, ils vivent au rythme du chantier du lundi au samedi de 7h à 20h.

Désormais, le balcon de leur chambre surplombe le vide au point qu’ils ont préféré le condamner pour leur sécurité, la chambre du petit Lucas aux volets longtemps demeurés clos, l’installation provisoire d’une imposante machine pour réaliser les micropieux à seulement quelques mètres du pas-de-porte. « Personne ne nous avait prévenus de son installation. Nous n’existons pas alors que nous avions demandé que l’on soit tenu au courant des travaux engagés au fur et à mesure pour nous permettre de nous organiser », lâche dépitée cette maman. Les vibrations intenses alors subies n’ont pas été pour les rassurer malgré l’absence de preuves de désordres. Ils se plaignent de ceux affectant leur maison suite à la destruction de la construction mitoyenne à la leur.

Non-accès aux deux servitudes

Lors de la pose de la clôture du chantier par des palissades suivant la limite de la propriété, « nos deux servitudes de passage qui n’avaient pas été prises en compte ont été condamnées, ce qui a privé d’emblée l’accès au garage et au studio non mis en sécurité », découvre sidéré le jeune couple. Sidéré mais pas inactif. Ils vont alors intenter une action en référé auprès du tribunal judiciaire de Toulon. Ils obtiendront, le 21 mars dernier, gain de cause auprès du juge des référés qui condamnera la SCI Méditerranée « à remettre en état et permettre le libre accès aux servitudes ». « Mais à ce jour, la situation n’évolue toujours pas et les travaux continuent », déplore le couple.

Poursuivre l’action judiciaire

Le jeune couple s’est bien rapproché de la commune en rencontrant le maire en février dernier, pour lui exposer les nuisances subies, et le promoteur en demandant d’être relogés le temps des travaux. « Or, le promoteur nous a proposé un dédommagement financier et non un relogement. Il nous a proposé une somme d’argent pour qu’on trouve nous-mêmes à se reloger et à durée limitée. Mais ce n’est pas à nous de prospecter, mais à eux de trouver une solution. Par rapport à ce relogement, aucune garantie sur l’état de notre maison à la fin du chantier. »

Le couple entend poursuivre l’action judiciaire. « Ce qu’on souhaite c’est qu’on nous rende l’intégralité de notre maison et que l’on retrouve une vie normale ou alors qu’on nous la rachète à la hauteur de notre préjudice. Nous ne sommes pas à côté d’un chantier mais dans un chantier. » Joint, le promoteur n’a pas donné suite à nos sollicitations.

1. Le couple n’a pas souhaité être photographié.

Le maire : « J’ai demandé au promoteur à ce que la famille soit relogée pendant les travaux »

Interrogé, le maire, André Garron tient à rappeler que « le permis de construire est parfaitement légal et n’a pas subi de recours ».

Dans un message sur les réseaux sociaux, suite à la diffusion d’un reportage de nos confrères de TF1 sur la situation de cette famille, il précise que « cette opération immobilière est programmée depuis cinq ans, bien avant que les propriétaires achètent la maison concernée par les travaux en cours ». 

« Elle fait partie de la réhabilitation d’un quartier particulièrement vétuste. Ce projet sert enfin l’intérêt général en offrant des possibilités de logement tout en respectant la sobriété foncière imposée par la loi et les obligations de la loi SRU. » 

Pour autant, il reconnaît « que les nuisances occasionnées par les travaux sont très préjudiciables et incontestables. Aussi, après avoir reçu les intéressés, je suis intervenu auprès du promoteur pour qu’il reloge lui-même et très rapidement la famille pendant les travaux, et dans les meilleures conditions. Ce n’est pas à elle de chercher un logement. Mais celle-ci a refusé, tout comme elle a refusé les négociations, préférant la voie judiciaire. Je n’ai rien à voir là-dedans ».

Et de rappeler que son souci est de préserver la sécurité des administrés, comme ce fut le cas notamment lors des travaux réalisés dans le centre ancien.

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