Valérie Krief nous reçoit dans un bel appartement qu’elle ne peut plus s’offrir, sur les hauteurs, au Nord de Nice (Alpes-Maritimes). Elle est invalide à 79%, avec de maigres revenus. Sa propriétaire a décidé de vendre le logement qu’elle lui loue.
Malgré des visites de logements sociaux qu’elle a refusés car « inadaptés et insalubres », Valérie ne sait plus que faire. Elle a écrit à Christian Estrosi, à Eric Ciotti et même au président de la République. Elle risque de finir à la rue, avec ses deux enfants, au 30 mai 2024.
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Sans solution d’hébergement après le 30 mai
Son visage est rougi par l’émotion. La tristesse, la honte, le sentiment d’abandon. Au jeudi 30 mai 2024, elle et ses deux enfants, des jumeaux étudiants de 19 ans qui vivent encore avec leur maman, sont priés de partir.
« Qu’est-ce qu’on va devenir ? », ne cesse-t-elle de répéter. Valérie est en situation de handicap depuis quelques mois. Elle a atteint 79% d’invalidité à cause d’une maladie musculaire, qui lui cause des problèmes de mobilité.
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Loyer trop cher, quartier mal desservi et peu sûr
Elle ne peut plus travailler : « J’ai essayé à mi-temps, mais à chaque fois, cela s’est soldé par la catastrophe, je ne pouvais plus tenir debout et j’ai fini aux urgences. » Ses revenus se limitent à une pension d’invalidité de moins de 900 euros et une allocation logement. « Avec le loyer de 1.170 euros, il ne me reste pratiquement rien pour vivre ».
De plus, son appartement est situé dans le quartier de Las Planas, mal desservi par les transports et pas des plus réputés : sa boite aux lettres a été griffonnée au lendemain du 7 octobre 2023, de ce qui ressemble être une croix gammée. Elle précise ne pas avoir porté plainte, mais en avoir informé les services de la mairie.
J’ai du mal à marcher, cet endroit est isolé, c’est une horreur pour faire les courses. J’ai été hospitalisée en septembre et depuis, je ne me soigne plus. Je ne me sens pas en sécurité, j’ai peur de sortir…
Des démarches infructueuses entamées en 2021
Elle a commencé les démarches en 2021 auprès de Côte d’Azur Habitat pour trouver un logement moins cher et mieux adapté.
« Ils m’ont proposé deux logements », reprend-elle. Le premier était situé en haut du boulevard de la Madeleine, « un T2 de 41 m², avec mes deux jumeaux, ce n’était pas possible. Il était infesté de blattes ! » Le second, mieux accessible en transports, à Borriglione, mais tout aussi inadapté. Elle mime avec ses mains : « La porte de la cuisine étroite comme ça, la salle de bains, pareil, c’était un cube. Et surtout : des souris. »
Face à ces conditions, prévoyant la possibilité de ne plus pouvoir marcher et d’évoluer dans un fauteuil roulant qui ne passerait pas à travers ces portes, Valérie refuse ces logements. Ce qui est marqué en lettres rouges dans son dossier et la dessert pour sa recherche.
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Pas de retour en six mois
Si cette situation était déjà embarrassante, elle devient désormais pressante et angoissante avec l’échéance de la fin de son bail, qui lui a été signifiée en bonne et due forme en novembre. Suivie depuis par l’Agence départementale pour l’information sur le logement (Adil), elle est mise en relation avec le Groupement d’acteurs pour le logement, l’insertion, la citoyenneté et l’emploi (Galice).
Valérie explique avoir reçu une membre de ce groupement, lui demandant… une expertise psychiatrique. Elle la réalise et patiente deux mois pour qu’on lui dise que tout va bien. Ce résultat est transmis à l’organisme qui, depuis, ne répond pas à ses mails, montre-t-elle sur son téléphone. « J’ai l’impression de parler toute seule. »
« J’y laisse ma santé »
Cette mère de famille veille sur ses deux enfants, une fille et un garçon. Ils étudient tous les deux à Nice. Sa fille est atteinte d’une maladie génétique. « On veille l’une sur l’autre. » Rien ne peut les séparer. Son garçon passe des concours et, selon les résultats, il pourrait voler de ses propres ailes.
« Je dors dans le canapé », pointe-t-elle du doigt. Les étudiants partagent la chambre. Elle éclate en sanglots : « Comment on peut laisser des gens comme ça, en 2024, isolés, malades ? » Elle cherche à Nice et dans les environs, pas trop loin des établissements de ses enfants. « Toutes mes démarches ne mènent à rien, j’y laisse ma santé. Je demande juste un logement décent avec mes enfants. »
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