Le marché immobilier niçois progresse à contresens de la dynamique hexagonale, avec une légère hausse des prix sur l’année écoulée. Ce qui joue forcément sur la rentabilité pour les acquéreurs…
Par sa situation géographique particulière – grande ville de la Côte d’Azur – le marché immobilier à Nice est incomparable avec le reste du pays. Comme le précise Meilleurs Agents dans son dernier baromètre, la tendance sur la Baie des Anges est sur les douze derniers mois légèrement à la hausse (+1%). À l’inverse, les tarifs tirent plutôt vers le bas ailleurs en France (-1,4%).
Juste derrière Paris, elle est la grande commune la plus onéreuse, affichant un montant moyen de 5.207 euros au 1er octobre 2024. La demande en progression peut expliquer cette dynamique dans la capitale des Alpes-Maritimes, puisque le nombre potentiel d’acquéreurs a gagné près de 4% !
Le virage est radical lorsqu’on précise que ce point était en chute libre (-23%) au deuxième semestre 2023. L’offre en revanche continue de dégringoler (-14 % en trois ans), même si elle s’est récemment stabilisée, atteignant un niveau inférieur à celui de 2021. Là aussi, le changement est notable puisque entre novembre 2022 et janvier 2024, nous étions sur une inflation de 35%.
Les personnes âgées font vivre le marché
Pour rester actif alors que le marché national est globalement atone, le parc niçois peut compter sur les retraités et les personnes âgées de plus de 60 ans, des secundo-accédants. Pourquoi ont-ils plus de faciliter à accéder à la propriété ? Car ils sont moins impactés par la hausse des taux d’intérêt.
On note aussi que les montants sont extrêmement hétérogènes. Dans le Nord-Est de la municipalité, on trouve des biens à 2.200 euros le mètre carré, quand dans les quartiers les plus huppés, on va au-delà des 6.300 euros. Les secteurs les plus couteux sont sans grande surprise le très chic Mont Boron (8.241 euros), la rue de France (6.851 euros) et Vinaigrier (6.325 euros). A contrario, l’Ariane (2.219 euros), Roquebillière (2.975 euros) et Pasteur sont les plus abordables (3.643 euros).
Nice plus accessible que Cannes et Antibes
Afin de relativiser – un peu – les tarifs à Nice, il est possible de comparer avec les voisines azuréennes que sont Cannes (6.188 euros en moyenne le mètre carré) et Antibes (6.257 euros) qui connaissent elles aussi une hausse (+2,2% et +1,9% en un an).
Notre cité reste donc un bon compromis, avec un meilleur pouvoir d’achat immobilier. Les acheteurs peuvent espérer 33 mètres carrés chez nous, contre 28 à Cannes et Antibes !
Maintenant, il faut bien avoir en tête que rentabiliser son achat d’appartement ou maison en terre niçoise demande du temps.
Il vous faudra en moyenne 21 ans et 6 mois pour un logement de 70 mètres carrés. Pour vous donner un autre d’idée, la durée est de 15 ans et 11 mois à Toulon, de 18 ans à Marseille, et tout de même de 27 ans à Aix-en-Provence. La moyenne française est de 14 ans et 8 mois, par exemple.
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