Un faible niveau de ventes pour les diagnostics de performance énergétique (DPE) de classe A ou B (soit les meilleures notes), entraînant une hausse du stock d’un trimestre à l’autre, des passoires thermiques (classées F ou G) qui se vendent plus rapidement, alors qu’elles vont être progressivement interdites à la location, et à prix décotés… c’est ce que révèle une étude de La Vigie, le baromètre immobilier de la start-up GoFlint, plateforme d’annonces immobilières réservée aux professionnels.
Davantage de ventes pour les biens de classe F ou G
Seulement 34 % des biens aux DPE classés A ou B ont été vendus au 1er trimestre 2024 au niveau national (et seulement 18 % pour les DPE A), tandis que 63 % des logements au DPE de classe F ou G et 58 % aux DPE C, D ou E ont été vendus.
Cela ne va pas du nombre de mises en vente, car il est identique qu’il s’agisse de biens notés A ou B ou F ou G.
Plus la note DPE est faible, plus un bien se vend rapidement
Selon l’étude, sur le territoire national, 55 % des biens notés A mis en vente sur le 2e trimestre 2024 l’étaient déjà au 1er trimestre. « Cela s’explique notamment par la baisse importante des réservations du nombre de logements neufs », souligne le baromètre La Vigie.
À l’autre extrémité, près des deux tiers (63 %) des passoires thermiques mises en vente au 1er trimestre (ou dont l’annonce immobilière a été supprimée) ont été vendues sur le 2e trimestre.
Le baromètre estime que les passoires thermiques se vendent 1,7 fois plus vite que les biens mieux notés.
Des prix immobiliers décotés
Sur le territoire national, au 1er trimestre 2024, les passoires thermiques ont enregistré une décote moyenne sur leur prix de vente de 18,4 % pour les appartements et de 33,9 % pour les maisons, par rapport à des biens mieux notés (A ou B).
En dehors de Paris, seuls les prix des appartements classés F ou G ont baissé en France au 2e trimestre, soit – 0,1 % pour les DPE F ou G, contre une hausse de + 0,3 % pour les DPE C, D et E et une hausse de + 0,7 % pour les DPE A ou B.
Saint-Étienne, Mulhouse… les passoires thermiques les moins chères
Dans le top 5 des villes ayant les passoires thermiques les plus chères, on trouve Paris (10 688 € le m²), Boulogne-Billancourt (8 609 € le m²), Montreuil (6 267 € le m²), Annecy (5 669 € le m²) et Nice (5 527 € le m²) où les prix se stabilisent ou baissent (sauf à Nice), tandis que Saint-Étienne (1 225 € le m²), Mulhouse (1 473 € le m²), Limoges (1 644 € le m²), Perpignan (1 855 € le m²) et Le Mans (2 156 € le m²) offrent les passoires thermiques les plus abordables et poursuivent leur baisse (hormis à Limoges).
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