Après une prestation très encourageante à Provence Rugby, les Agenais sont tombés de très haut contre Nice, montrant tout le travail à accomplir dans cette longue reconstruction.
Depuis quelques heures, les suiveurs du SUA ont la gueule de bois. Tout un club a pris une bonne claque en plein visage. Si le Sporting est en reconstruction (il ne faut pas l’oublier), cette défaite face à Nice apparaît malgré tout comme un premier coup de poignard. Les promesses entrevues à Provence Rugby se sont envolées aussi vite que les sifflets sont descendus des tribunes d’Armandie vendredi soir.
Pourtant, les Agenais avaient les cartes en main. Sans faire injure au Stade Niçois, les partenaires d’Arnaud Duputs devaient a minima assurer la victoire. Résultat : ils n’en ont même pas été capables. « On s’est trop précipités », avoue Sébastien Calvet. Comment contredire le technicien ? Malgré des intentions, Agen a rapidement perdu le fil lors d’une rencontre ressemblant à quelques gouttes près à celles aperçues en fin de saison dernière. Avec un SUA déplaçant le ballon de manière totalement stérile jusqu’à finir par le perdre dans les 22 adverses.
Touche et zone de marque, les éternels problèmes
Dès la première arrivée en zone de marque, Agen a été pénalisé dans un regroupement pour un manque de soutien. « On commet huit fautes offensives sur le match », recense Sébastien Calvet, avant de poursuivre : « C’est dur d’attaquer comme cela… La consigne était de tenir les séquences. Comment le faire en perdant autant de ballons ? »
Au fil des minutes, Agen s’est embourbé. En perdant notamment la guerre sur certains secteurs. La touche tout d’abord, où Tom Murday a déjoué les plans du SUA. « J’en assume la responsabilité », admet Evan Olmstead, leader dans le secteur. Mais cela ne s’est pas arrêté là. La mêlée aussi a été chahutée. « C’était un peu bizarre », poursuit le Canadien. Pire, le Sporting a perdu la bataille des regroupements.
Si séduisant en Provence, Agen est retombé dans l’à peu près. « Ils ont gagné cette bataille. Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer, mais on n’a pas eu un ballon propre », relate Olmstead. Un sentiment partagé par son manager. « On a perdu beaucoup trop de ballons sur cette rencontre. » Tout cela mit bout à bout a remis à l’ordre du jour « un barrage psychologique » à Armandie, rappelant les matchs ratés de l’an dernier et les trois défaites concédées à domicile.
Plus la rencontre avançait ce vendredi, plus le Sporting s’est crispé. Jusqu’au point d’enchaîner les phases de jeu à une passe ou de commettre des en-avants terriblement grossiers. « Ce n’est pas que la rosée sur le terrain », glissait un Sébastien Calvet marqué. En une semaine, le SUA repart sur une nouvelle page blanche. Celle d’un club encore malade restant sur dix défaites sur les douze derniers matchs, en comptant les amicaux.
Celle d’un groupe visiblement tendu au moment de retrouver son public. « On savait que toute la pression serait sur les épaules d’Agen. Nous, on en avait aucune. On voulait donc leur mettre », expliquait, de son côté, Tom Murday. Mission réussie pour le seconde ligne niçois, qui replonge son ancien club dans le doute et les interrogations. Et ce, dès la seconde journée. Seulement.
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