Nice, Lille, Paris, font la chasse aux boîtes à clés, qui permettent aux propriétaires de logements touristiques, pour la plupart inscrits sur Airbnb, de ne pas se déplacer pour accueillir et ouvrir la porte aux locataires, qui une fois le code de la boîte reçu, seront autonomes.
Déposés au fond d’un placard au troisième étage d’un immeuble parisien ou sur le mur donnant sur une avenue niçoise, ces petits boîtiers sont depuis quelques mois chassés activement par les polices de ces communes qui ont déposé un arrêté municipal interdisant leur utilisation dans les espaces publics. Au-delà de l’aspect esthétique que dénoncent Nice, Lille, ou Paris, chasser les boîtes à clé devient un moyen de décourager les propriétaires de logements Airbnb. Mais que dit la loi sur les boîtes à clés ? Ouest-France vous répond.
En maison, oui, en copropriété, ça se discute
Pour faire simple, la loi n’interdit pas les boîtes à clés dans les maisons individuelles. Libre à vous donc, propriétaire d’une maison individuelle, d’installer une boîte à clés sur la face avant de votre maison si cela vous chante ; qu’elle soit pour l’ensemble de votre famille ou pour les locataires lorsque vous la louez sur de courtes ou plus longues périodes.
Pour le mobilier urbain, là aussi, c’est clair, c’est interdit. La loi vous interdit de déposer, d’attacher, de fixer, coller, clouer une boîte à clés sur un poteau, un lampadaire, un banc, un aménagement quelconque de l’espace public.
C’est pour les copropriétés que ça se complique. C’est illégal d’installer une boîte à clés dans les parties communes sans avoir demandé au préalable une autorisation lors d’une assemblée générale et s’être référé aux règlements de copropriété. Si l’assemblée générale valide votre demande par vote à l’article 25, vous serez libre de mettre une boîte à clés dans la copropriété. Sinon, c’est interdit. Et si le règlement de copropriété n’autorise pas les activités commerciales ou professionnelles, à savoir la location meublée à courte durée, vous n’avez pas le droit d’en poser.
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« Les Marseillais du centre-ville »
L’avantage de la boîte à clés est trop tentant pour les propriétaires de logements secondaires qui grâce à ces clés sous coffre-fort peuvent louer leur appartement ou leur maison à l’autre bout de la France sans avoir à commissionner un ou une gardienne sur place. Ces propriétaires n’ont qu’à envoyer le code de la boîte.
Tentant aussi de les retirer. Comme l’ont fait ces habitants de Marseille excédés par l’omniprésence d’Airbnb et la difficulté de trouver un logement en ville. Au total, ils avaient confisqué en 2023 40 boîtes et en avaient endommagé 21. Le groupe, qui se faisait appeler Les Marseillais du centre-ville
revendiquait l’interdiction des locations de meublés de tourisme, peut-on lire sur le site France Live.
Les boîtes à clés deviennent alors des armes de revendication. D’un côté, les propriétaires de logements de locations touristiques posent leurs mines dans les étages les plus hauts des copropriétés, là où peu de monde passe ; là où ils pourront dire qu’ils ne savaient pas qu’ils n’en avaient pas le droit. De l’autre côté, les villes déminent leur territoire. C’est le cas de Nice, Annecy, Lille ou Paris qui ont déposé des arrêtés municipaux interdisant l’utilisation de ces boîtes à clés dans les espaces publics. Ce qui permet à la police de littéralement arracher chaque boîtier.
Contre la pression Airbnb
À Lille, la municipalité avait posé sur chaque boîtier un autocollant prévenant du délai dont disposaient les propriétaires pour enlever leur boîte avant que la police ne les arrache. « Deux mille cinq cents logements sont actuellement loués par des plates-formes dans la ville. Ce système de boîtes cache aussi un professionnalisme de la location. C’est exactement ce que nous voulons éviter », confiait un élu au Parisien.
La municipalité niçoise, dans un communiqué, dit de son côté constater les nombreuses boîtes à clés installées sur le mobilier urbain et la voie publique en toute illégalité
. En conséquence, « un agent assermenté fera le constat de l’installation de ces boîtiers. Il y apposera un autocollant daté et mentionnant ce dispositif aux propriétaires en leur demandant le retrait sans délai. Parallèlement, un courrier de mise en demeure sera adressé au syndic de l’immeuble concerné. Sans action du propriétaire, les boîtes à clef seront retirées du mobilier urbain dans un délai maximum de 15 jours », relate France Bleu, qui rappelle que la ville inscrit cette action dans la continuité de sa politique de limitation des locations saisonnières
. En 2022, sur 1 338 demandes instruites, 750 ont été refusées (soit 56 % contre 16 refus en 2020).
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Un phénomène qui prend de l’ampleur, dans un sens comme dans l’autre. Des villes comme Saint-Malo, en Bretagne, pourraient être intéressées par la possibilité de repousser Airbnb de ses terres en chassant les petits boîtiers. Et les assurances, au vent de la multiplication de ces boîtes, pourraient ne pas protéger les effractions. Leur argument : le code peut toujours être propagé, et le boîtier, scié ou arraché. Une alternative à la boîte à clés ? La serrure connectée.
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