À Contes, les pastilles de Nice Bonbon font recette depuis 1947

La recette est toute simple. Le goût des traditions, de l’authenticité. Il n’y a qu’à écouter Jean-François Torassa, actuel patron de la Société Industrielle de Confiserie (SIC) fondée par son père en 1947, vous raconter l’histoire. Une histoire de famille, de passion, de persévérance. Celle de « la pastille qui émoustille. »

Un conte, à Contes

« Mon père et mon oncle venaient du Piémont. Quand ils arrivent ici, en 1938-39, ils prennent en gérance les grands moulins de l’Ariane et fabriquent des pâtes alimentaires: des spaghettis. Ils cèdent cette société à la Libération et décident de se lancer dans la fabrication de pastilles à sucer en forme de petits spaghettis. » Nous sommes en 1947, la SIC naît et avec elle, les premiers bonbons de poche à la menthe et au réglisse, rangés dans une petite boîte métallique à glisser dans sa poche. Un succès pour ce produit. « Quand mon père voyait les ouvriers de Fiat sortir de l’usine, quasi tous mangeaient ses bonbons. Une fierté. Et le produit a cartonné. Ensuite, mon oncle est tombé gravement malade et mon père a vendu la société à La Pie qui chante (Groupe Danone, ndlr) en 1987. »
Dix ans plus tard, en 1997, la SIC est de nouveau sur le marché car La Pie qui chante est cédée au Groupe Cadbury Schweppes qui trouve la SIC trop artisanale pour fabriquer ses bonbons en sachet. Jean-François Torassa, fils de Paul, est contacté pour reprendre la structure. Passé par une école de commerce parisienne, converti à l’immobilier de luxe à l’international, il n’hésite pas et rachète la société avec son frère Gérard. Tous deux reviennent faire vivre la SIC à Contes, avec l’appui d’un premier client aux 450 supermarchés.

Plus de 70 recettes

« Aujourd’hui, je réalise toutes les formules de nos bonbons. J’ai appris grâce aux fournisseurs d’arômes locaux. » Plus de 70 recettes sont issues de l’imagination de Jean-François Torassa, des recettes qui donnent des bonbons conçus dans cette usine aux quelque 200 machines « d’époque » toujours en fonction, qui tournent grâce à une dizaine de salariés. « C’est aussi ce qui fait notre marque de fabrique. L’authenticité. Si nous avons créé différentes gammes de pastilles, notre recette de base est identique, fabriquée par les mêmes outils. »
Un pain de réglisse avec arômes et ingrédients naturels, compact, haut de 20 cm est compressé, passé dans une sorte de passoire d’où descendent des spaghettis de réglisse. Ces spaghettis sont coupés pour devenir des vermicelles qui ensuite passent quelques jours au séchage, en chambre spéciale. Vient le temps de les dragéifier : c’est l’enrobage. Avec ou sans sucre, aromatisé à la menthe, à la violette, au citron…
Les pastilles ainsi confectionnées passent au calibrage, puis au pesage: à 2 g près, chaque contenant a la même quantité de produit. Elles sont mises en boîte, étiquetées et encartonnées, prêtes à être livrées. Chaque jour, entre 9.000 et 11.000 boîtes sont fabriquées. À noter que la SIC fabrique ses propres boîtes, y compris le dessous plastique. Avec des plastiques recyclés et recyclables. « Ils sont fabriqués avec cet outil [qu’il nous montre, ndlr], sont vérifiés et passent ensuite dans cette machine. » Jean-François Torassa connaît son usine par cœur, tout comme son matériel. Il nous explique aussi comment les rouleaux de bande métallique souple que l’on aperçoit par là vont devenir des couvercles de boîtes par ici grâce à cet autre outil de production.

Grande distribution

La concurrence est rude sur le marché du bonbon et Jean-François Torassa l’attaque par deux biais : la diversification, avec deux acquisitions dans les années 90 : la société azuréenne Blocs des Vosges (bonbons au miel, eucalyptus…) et la Marseillaise Saint-Michel (fabricant de sucettes et de pailles acidulées pour enfants). Il rapatrie toute la production dans les usines de Contes et perpétue les secrets de fabrication.
Autre biais pour se démarquer, « La qualité, le made in France, nous collaborons avec les entreprises locales comme Mane, Robertet ou Jean Gaziniaire pour la fourniture des arômes naturels. Nous travaillons avec LP2i au Broc pour la confection de nos étiquettes car leurs machines sont capables d’imprimer des dorures en relief. » Ils signent également un partenariat avec la Fondation Saint-Exupéry pour des sucettes estampillées Petit Prince. Proposent des étiquettes personnalisables, des séries limitées, comme celle des jeux Olympiques qui arrive bientôt. Vous trouverez du Nice Bonbon dans les Relais H, tabacs presse, boutiques de fêtes, quelques supermarchés mais également dans quinze autres pays! Doux rêve du patron : adresser le marché de la grande distribution et voir sa petite boîte métallique made in Conte, aux caisses des supermarchés. Un rêve qui émoustille. Autant qu’une pastille.

> La vidéo de Franck Fernandes ici.

Une fois enrobées, les pastilles (500 kg par jour) passent au calibrage dans une machine spéciale. Elles sont ensuite mises en boîte et étiquetées. Franck Fernandes.

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